Préface : zoom sur le livre
Chapitre 1 : une histoire de nanas
Quand j’ai commencé à travaillé sur le livre, mon papa (un peu perdu dans mes activités et voulant me montrer son intérêt) me pose cette question: « Et quelle est l’histoire de ton livre, Thia ? »
Alors…:
Il était une fois Nana. Nana aimerait bien apprendre à coudre. Elle a hérité de la vieille machine à coudre de sa grand-mère. Un dimanche, elle s’est lancée et a tué un drap de lit pour se bricoler une robe avec des ourlets à l’arrache style poncho indien. Impossible d’y passer la tête…Mais bon, elle était fière tout de même parce qu’elle a pu la récupérer pour déguiser sa fille en Pocahontas au spectacle de fin d’année. Incroyable tout ce qu’on peut faire avec des épingles de sûreté ! La prochaine fois, elle se dit que ce serait peut-être mieux de commencer par une petite trousse… Même si en réalité, elle rêverait de se faire une robe rose.
Nana a une copine: Pépé. Pépé lui file des complexes. Elle se la ramène avec ses nippes faites maison. Les bases de la couture, elle maîtrise. Elle s’y est mise parce qu’elle est petite et qu’elle en avait mare d’aller déposer ses pantalons chez la retoucheuse. Et puis, elle s’est prise au jeux. C’est sympa de raccourcir ses pantalons toute seule, mais ça l’est encore plus de s’en coudre directement à la bonne longueur ! Pépé, pour son prochain projet, elle hésite… Elle aimerait bien une veste, une veste rouge… Mais, une nouvelle blouse pour le resto de samedi soir, ce serait bien aussi. Parce que là, elle n’a plus rien à se mettre….
Chère Nana, dans « Ma couture Blousette Rose », tu trouveras 21 modèles pour ta nouvelle garde-robe: 17 vêtements et 4 accessoires. Des hauts, des bas, du long, du court, de l’été, de l’hiver, de l’ajusté, du loose, du week-end, du city et même, une robe rose !
Nana, laisse aller ton petit côté fanjo. Lance-toi ! Je vois que tu es pleine de ressources. Ta fille aura peut-être une belle collection de déguisements mais je suis certaine que tu porteras très vite une de tes créations. Installe-toi dans ton coin couture et tourne une page à la fois.Et puis, dis à ta copine pépé que si elle s’y met ce soir, je suis certaine qu’elle aura le temps de finir sa veste et de couper sa blouse d’ici samedi. Tu pourras même frimer un peu en lui servant des mots barbares du style « Stabilmanche* » ou « twill ». Demande lui si elle a déjà fait un vêtement en pongé de soie ? Je suis certaine qu’elle te piquera ton bouquin… Ça lui donnera l’occasion de jeter un coup d’oeil au sujet des retouches, au cas où elle voudrait se faire un nouveau pantalon…
Chapitre 2 : les modèles
Victoria la veste, Papaye le pantalon, Violette la chemisette, Mimulus le short, Anémone la combinaison, Vanda la blouse, Hévéa la robe, Arnica le sweat-shirt, Soleil le t-shirt, Orpin le pantalon, Coucou le sac, Bacopa la robe, Dionée la blouse, Ginger le snood, Charlotte la chemise, une ceinture, des passants et une surprise !
Cette garde-robe de base est accessible à différents types de morphologies, de styles et d’âges. Les silhouettes photographiées sont composées de modèles du livre ou de basiques de la garde-robe. De cette façon, pas de déception à la vue d’un vêtement qui en fait, ne serait pas un modèle compris dans le livre. Je pense que tout le monde a un jeans, un short en jeans et un débardeur dans son dressing. Depuis, Blousette Rose a même sorti un patron de slim histoire de compléter le livre !
Chaque modèle est annoté selon sa difficulté. Certains modèles sont accessibles aux grandes débutantes. Chaque modèle est accompagné d’un pas à pas largement expliqué et illustré. Les chevronnées trouveront des modèle simples et rapides suivis de modèles plus techniques leur permettant d’exploiter leur connaissances. De ci de là, elles trouveront des idées de transformations et des conseils pro.
Chapitre 3 : le cahier technique
J’ai beaucoup pensé à mes élèves en rédigeant le cahier. Je les ai beaucoup écoutées. Quels sont les infos importantes, les détails précieux? Comment les rédiger ? Comment leur proposer un référent technique pratique?
La première partie du cahier est un préambule pour les débutantes. Il reprend toutes les infos importantes pour débuter sur de bonnes bases : la trousse de couture, la machine à coudre, les tissus, les tissus particuliers, le patron, les gestes de base, les points de base à la machine.
La seconde partie du cahier est un référent technique numéroté. Ceci m’a permis d’alléger les pas à pas des modèle en y faisant des références au cahier de couture, gagnant ainsi de la place pour des schémas de montage propre à chaque modèle. Ces techniques, utilisées dans les modèles, sont classées par thèmes: les assemblages courants, les ourlets, les effets froncés, les poches, les ganses, les fermetures, les plis, les cols.
J’y ai glissé des information sur les retouches également. Certaines retouches demandent des connaissances de patronage. Je me suis focalisée ici sur des techniques de retouches simples visant à adapter les patrons à sa propre morphologie. Parallèlement, les lignes de construction du bassin et des genoux sont présentes sur les patrons des pantalons vous secondant dans ces retouches.
Chapitre 4 : les mensurations
Chapitre sans tabou ! Parlons fesses, seins, graisse et os. C’est comme ça, nous sommes faites dans la même matière mais chacune avec nos charmes et nos défauts. Et nous allons faire avec 😉
Aller au magasin, c’est simple : vous essayez les 10 pièces qui vous plaisent et ne repartez qu’avec les deux pièces qui vous vont. Ces séances d’essayage peuvent filer un peu le blues mais un bon ravier de fraises plus tard, c’est oublié ! De plus, vous vous dirigez habituellement vers des enseignes dont le taillage vous convient.
Coudre un vêtement, c’est un peu plus long… Choisir son tissu, imaginer le vêtement, décalquer, couper, assembler, repasser,… Tout cela représente du temps, des moyens et de l’énergie. Lorsque l’essayage est une déception, le ravier de fraises est une piètre compensation…
Voici ce que j’ai déjà entendu à l’atelier: « Quoi ? Mais, chez C_ _ _ _ S, je fais du 42 ! Non, moi je ne me couds rien en 46 ! Ça me fout trop le bourdon ! » Les mensurations… Je sais à quel point elles peuvent poser des soucis…
Qu’est ce qui fait le porté d’un modèle ? Et bien, une seule chose: la créatrice. Et dans ce cas précis: moi… Je construit mes gabarits de base avec les mensurations que je décide d’appliquer à ces gabarits. J’imagine le vêtement avec son porté. Je le dessine et applique des largeurs d’aisance dans cet objectif.
Les gabarits de bases sont construits d’après des tableaux de mensurations. Des organismes scientifiques observent une population alpha et établissent ces tableaux. Libre à chaque créateur, à chaque enseigne de les utiliser tel quel. N’oubliez pas que le soucis principal des enseignes est le commerce. Il est donc normal que cet apsect commercial rentre en ligne de compte lors du choix des mensurations. Voilà pourquoi il y a de fortes chances pour que vous ne tombiez pas dans la même colonne de mensurations chez Z_ _ A que chez une créatrice de patrons indépendante.
Personnellement, je travaillais avant avec ces tableaux. Pour le livre et depuis le livre, j’ai décidé de changer. Je constatais qu’ils ne correspondaient plus tout à fait à la réalité des femmes que je côtoie à l’atelier. J’ai appris depuis que des instituions scientifiques vont dans ce sens également. Chouette !
CONSEILS
1. Prenez vos mensurations! Et, n’oubliez pas qu’elles peuvent changer… J’aurais aimé changé le code 34 / 36 / 38… afin de minimiser la désagréable sensation d’être classée dans une colonne au chiffre trop haut. Après avoir retourné la question dans tous les sens (code couleur, code lettre,…), je me suis bien rendue compte que cela ne changeait rien. Il y a des colonnes à gauche et d’autres à droite… Alors voici une petite consolation: contrairement aux vêtements de prêt à porter, il n’y a pas d’étiquettes dans les vêtements faits maison. Personne ne saura jamais en quelle taille vous avez cousu votre vêtement. Autant favoriser le joli porté au numéro, non ? Et pour terminer de dessiner un large sourire sur votre visage, vous pourrez même vous créer des étiquettes personnalisées du type « Cousu par moi, jeune et jolie » 😉
2. Ne retenez que les mensurations nécessaires. Soyons logiques, inutile de se priver d’une petite blouse si vos genoux sont trop gros… Inutile de se tracasser de ce fameux tour de genou si le modèle du pantalon est large… Par contre, pour le slim, il faudra faire attention. Le + livre: Les mensurations à prendre en compte sont reprises pour chaque modèle.
3. Utilisez les infos visuelles. Vous pouvez voir le porté de chaque vêtement sur les photos. Si la blouse est large sur le mannequin, elle le sera sur vous aussi. A moins, bien sur, que vous décidiez de transformer le patron original. Le + livre: chaque modèle est annoté type: cintré, ample, confortable (entre les deux).
4. Pour un résultat taillé sur mesure, faites une toile. Munissez-vous d’un vieux drap ou d’une toile de coton à bas prix pour vous faire un prototype. Cela prend du temps, c’est vrai. Mais cela vous garanti une séance d’essayage ! Pour gagner du temps, vous pouvez éliminer toutes les finitions type surfil, ourlets, biais,… Bref, simplifiez le vêtement au maximum pour ne couper et coudre que ce qui vous aidera à visualiser le modèle porté sur vous. Vous pourrez par la suite adapter le patron (et non le vêtement) avec l’aide du chapitre « retouches » ou vos connaissances et recherches.
Chapitre 5 : la surprise
La surprise ! La surprise !
Connaissez-vous Amandine ?
Amandine est la créatrice de Katz création. Elle dessine et réalise des broderies pleines d’humour et de poésie pour personnaliser vos t-shirt, vos pulls,…
L’imperfection devient dessin, les tabous deviennent des fleurs. Être imparfaite devient le charme de votre identité.
Amandine vous offre, dans ce livre, une broderie spéciale couturière imparfaite. Le pas à pas pour la réaliser est hyper didactique.
Merci pour ce joli cadeau !
Chapitre 6 : le livre en rayon
Où pouvez-vous trouver le livre?
* Sur le site de l’éditeur Créapassions.com. Les frais de port sont gratuits pour la France!
* Sur le site de Stragier.
* Dans les merceries créatives (peut-être sur commande).
* En ligne, sur les e-shop type Amazone, Fnac,…
* Dans toutes les librairies de quartier (sur commande)
Chapitre 7 : le patenaire
Pour ce projet, j’ai eu la chance d’être soutenue par une magnifique boutique; de Celles où l’on aime flâner, rêver, se laisser tenter…
Merci Nicolas d’avoir soutenu Blousette Rose sur ce projet.
La majorité des tissus du livre proviennent de chez Stragier. Pour vos recherches, les photos du livre sont annotées avec les références exactes des tissu utilisés.
Chapitre 8 : Merci !
10 ans, ça laisse du monde à remercier…
Depuis ma mamy qui m’a appris à coudre en passant par ma tante : grande activiste de Blousette Rose à qui je ne dirai jamais assez merci d’avoir été si présente pour moi et mes enfants.
Mes amies qui m’encouragent, me félicitent, me filent des coups de main et me soutiennent : Valérie, Val, Marie-Caroline, Sophie, Aurélie, Béa, Anne, Corinne, Liselotte, …
Mes élèves qui font tout le dynamisme et la vie de Blousette, trop nombreux pour être cités mais avec une pensée particulière pour Marie qui m’a beaucoup aidée sur ce livre.
Et bien sur ma famille que j’aime. Vous qui êtes mes racines et mon quotidien.
Merci à tous !
Sur cet ouvrage, je tiens également à remercier Nicolas. Il m’a accueillie chaleureusement dans cette magnifique maison de couture qu’est Stragier. Il m’a consacré de nombreuses heures pour m’aider à sélectionner avec soin les tissus que vous pouvez admirer dans ce livre. Coudre de jolies matières a été un plaisir et être accompagnée par Stragier, une fierté.
Merci également à Amandine d’avoir créé avec humour et poésie cette broderie fleurie sur le thème du modèle imparfait. Je t’ai découverte au hasard d’une émission de radio. Je ne sais pas comment toi tu m’as trouvée. Mais manifestement, c’était écrit puisque ces deux « Sympa ce qu’elle fait la nana ! » se sont transformés si facilement en « Et si on bossait ensemble ? ». Je serai toujours surprise que ce rendez-vous de prise de contact aie viré si facilement en pic-nic entre copines. Continue, tu déchires !
Je continue par un merci sincère à mon éditeur et à l’équipe de Créapassions. Vous m’avez fait confiance, vous m’avez écoutée, vous avez été enthousiastes. Travailler sur ce livre a été un réel plaisir.
Les deux jours de shooting étaient ce que je redoutais le plus dans ce projet. Je pense que les photos ne donnent pas cette impression. Et pourtant, la réalité c’est que je suis excessivement mal à l’aise devant un objectif. Vous n’imaginez pas la préparation mentale que j’ai dû faire pour aborder cette séance. Merci à Luc et Didier (et à mon âge décomplexé) d’avoir rendu ce moment décontracté, drôle et spontané. Nous avons beaucoup ri ces deux journées. J’en garderai un agréable souvenir souriant.
Merci aux propriétaires de la Ferme Rose de nous avoir prêté vos jolis murs, vos ballots et vos tomates.
Le meilleur pour la fin. Ma Rose, mon Timothée, je vous aime. Vous êtes ma plus belle création.